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ENJEUX

Les conséquences du réchauffement climatique sur l'Islande

Des enjeux étroitement liés

La fonte des glaciers islandais, conséquence directe de la hausse des températures mondiales, illustre de manière frappante les impacts du changement climatique sur les écosystèmes et les sociétés humaines. À l’échelle planétaire, la disparition progressive des glaciers contribue directement à l’élévation du niveau de la mer, menaçant des millions de communautés côtières à travers le globe (INRAE, 2019). Pour l’Islande, ces masses glaciaires incarnent bien plus qu’un phénomène naturel : elles sont profondément ancrées dans l’identité culturelle du pays, influençant son art, sa littérature et ses traditions. En revanche, leur fonte accélérée, perturbe les systèmes hydrologiques en modifiant les cours d'eau et en augmentant temporairement leur débit, ce qui peut provoquer des inondations glaciaires dévastatrices, appelées jökulhlaup, et entraîner des dommages aux infrastructures vitales (US National Park Service, 2024).

La pression exercée par les glaciers sur la croûte terrestre joue également un rôle crucial dans la stabilité géologique. Leur disparition progressive allège cette pression, augmentant ainsi le risque d'éruptions volcaniques (Aubry et Pinel, 2024). L'Islande, située sur une zone de forte activité tectonique, doit composer avec cette vulnérabilité accrue, qui peut avoir des répercussions graves sur les habitants et les infrastructures.

Parallèlement, les écosystèmes terrestres et marins subissent des bouleversements considérables. Dans les mers entourant l’Islande, l'acidification et le réchauffement des eaux affectent directement les inventaires de poissons (Nations Unies, 2022), comme la morue et le hareng, qui sont essentiels pour la pêche, principale activité économique du pays. La pêche représente en effet plus de 60% des revenus en exportation pour le pays et 8% du PIB. Ces changements perturbent également la chaîne alimentaire, mettant en péril des espèces emblématiques comme le macareux, qui voit ses ressources en poisson diminuer (Garric, 2021). Sur terre, les variations de température favorisent la progression d'espèces végétales invasives, modifiant l'équilibre fragile des écosystèmes locaux.

Les changements climatiques exacerbent également la fréquence et l’intensité des tempêtes dans l’Atlantique Nord. Ces intempéries renforcées mettent à mal les infrastructures, augmentent les coûts d'entretien des routes et posent de graves menaces à la sécurité des habitants, notamment dans les zones côtières déjà vulnérables (Icelandic Meteorogical office, 2021). Ces phénomènes ne sont pas sans conséquences économiques : l’attractivité touristique de l’Islande, largement fondée sur ses paysages glaciaires uniques, pourrait en pâtir (Greenfield, 2024). En effet, les voyageurs viennent admirer ces merveilles naturelles, qui disparaissent lentement, modifiant l’identité visuelle du pays.

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Vatnajökull, la plus grande calotte glaciaire d'Islande, 1989

 © National Land Survey of Iceland

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Vatnajökull, 2019

 © Dr Kieran Baxter, University of Dundee

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Vatnajökull, 1982

 © National Land Survey of Iceland

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Vatnajökull, 2017

 © Dr Kieran Baxter, University of Dundee

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Schéma des liens entre les enjeux © Par l'équipe

Face à ces enjeux interconnectés, il devient évident que les impacts de la fonte des glaciers ne se limitent pas à l’Islande, mais résonnent dans une dynamique mondiale. Ces transformations illustrent avec force l’urgence de mettre en place des mesures globales pour ralentir le changement climatique et protéger les écosystèmes et les communautés qui en dépendent, tout en préservant des symboles culturels d’une importance inestimable.

Une approche préventive

Le projet de Keldur face à ces enjeux

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Le projet d’aménagement de Keldur, bien qu’il ne soit pas spécifiquement conçu pour répondre directement aux enjeux immédiats des changements climatiques, s’inscrit davantage dans une démarche de prévention à long terme. En misant sur un développement durable, ce projet cherche à réduire les effets des bouleversements environnementaux sur l’Islande. En adoptant des pratiques responsables et résilientes, Keldur vise à minimiser l’impact humain sur les écosystèmes locaux tout en favorisant une cohabitation harmonieuse entre nature et activités humaines. Ce positionnement préventif reflète une volonté de contribuer à freiner les pressions sur des phénomènes tels que la fonte des glaciers et les perturbations écosystémiques, en intégrant des solutions adaptées aux défis environnementaux de demain.

© 2024 | École d'architecture de l'Université Laval | Réalisé dans le cadre du cours ARC-7033 Design urbain : concepts et méthodes | Professeur : Geneviève Vachon

TP3 : Étude de cas | Par Antoine Castonguay, Sabrina Dufresne, Laurie Gagné-Lamonde, Élizabeth Gilbert & Charles Langelier

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