
GÉO-DÉMOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE (MORPHOGÉNÈSE)
CONTEXTE
Islande
L'Islande située sur la carte de l'Europe
© Carte de d-maps.com (modifiée)
Reykjavik
Située sur la côte sud-ouest de l’Islande, Reykjavik est la capitale et la plus grande ville du pays, qui compte environ 135 000 habitants, soit près de 36 % de la population nationale. Elle constitue le cœur économique, culturel et politique de l’Islande.
Reykjavik est bordée par l’océan Atlantique et nichée dans la baie de Faxaflói, entourée de montagnes, notamment le célèbre massif de l’Esja. Sa situation géographique lui confère un climat océanique subpolaire, tempéré par les courants océaniques. Les hivers sont relativement doux pour une latitude aussi septentrionale, alors que les étés sont frais et courts.
Avec une densité de population d’environ 450 personnes par kilomètre carré, Reykjavik est peu peuplée par rapport à la plupart des capitales européennes. La configuration urbaine de la ville reflète l’accent mis par l’Islande sur l’intégration de la nature et de la vie urbaine. Les bâtiments de faible hauteur, les espaces ouverts et les zones piétonnes dominent sa structure, créant un équilibre entre l’accessibilité et la qualité de vie. Les quartiers de Reykjavik, du centre-ville animé aux zones résidentielles plus calmes, présentent un mélange d’architecture moderne et de design islandais traditionnel, rendant la ville à la fois fonctionnelle et visuellement distincte.


Photo panoramique de Reykjavik © Scanditours
Ville de Reykjavik située sur la carte de l'Islande
© Peter Hermes Furian, Dreamstime.com
District de Grafarvogur



Le projet étudié sera construit dans le district résidentiel de Grafarvogur, localisé à l’est de la ville et s’étend entre une baie éponyme et la route 1, la voie automobile principale du pays. Le district abrite à l’heure actuelle environ 18 000 habitants, divisé en 15 quartiers différents. La construction du district de Grafarvogur a commencé dans les années 1990, ce qui en fait un secteur relativement nouveau par rapport au reste de Reykjavik. Elle accueille majoritairement des maisons unifamiliales et des complexes d’appartements appartenant à des travailleurs du centre-ville, ainsi qu’une zone industrielle concentrée dans le quartier de Bryggjuhverf au sud.
Le nouvel aménagement du quartier de Keldur ajoutera des logements pour environ 13 000 résidents, venant presque doubler la population du district. Bien que Grafarvogur soit déjà relié au centre-ville de Reykjavik par des voies automobiles, le projet de Keldur améliorera ces connexions grâce à un transport public de haute qualité, tout en favorisant la mixité sociale et en intégrant des principes de développement durable pour créer un quartier inclusif et respectueux de l’environnement.
Quartier de Keldur situé sur la carte de Reyjavik © Par l'équipe, capture d'écran Google Maps
Architecture de Grafarvogur
© Kristin Blokhin (Adobe Stock)
Rimi & Borgir - Sous-districts de Grafarvogur
© Roman Z (sur Wikipédia)
Contexte historique / Morphogénèse
Reykjavik, la capitale et la plus grande ville de l'Islande, est située sur la péninsule de Seltjarnarnes, à l’extrémité sud-est de la baie de Faxa, dans le sud-ouest du pays. Son emplacement stratégique, bordé par la mer et entouré de paysages naturels spectaculaires, en fait non seulement le centre économique et politique de l’Islande, mais aussi une ville emblématique de la culture nordique. Selon la tradition, la ville, dont le nom signifie "baie des fumées", en référence aux vapeurs géothermiques locales, a été fondée en 874 par un explorateur norvégien.
Pendant des siècles, Reykjavik est restée une petite communauté de pêcheurs et un poste de commerce. En 1786, elle a obtenu des pouvoirs municipaux et est devenue le centre administratif de l'île, alors sous domination danoise. Son importance politique s'est renforcée avec l’installation de l’Althingi, le parlement islandais, en 1843. Ce rôle a été consolidé en 1918 lorsque Reykjavik est devenue la capitale de l'Islande autonome, puis en 1944 avec la proclamation de la République indépendante.
Le XXe siècle a marqué une transformation majeure de Reykjavik. De petit village de pêcheurs, elle s'est métamorphosée en une capitale moderne, notamment grâce à l'essor de la pêche et de l'industrialisation. La ville s’est alors développée rapidement pour répondre à sa croissance démographique et économique, avec la création de nouveaux quartiers tels que Breiðholt et Grafarvogur, aménagés à la fin des années 1980 et dans les années 1990 pour accueillir des milliers de résidents dans des ensembles résidentiels adaptés à une population majoritairement motorisée.
Cette urbanisation rapide a également été accompagnée d’un engagement envers des principes de développement durable. Reykjavik est alimentée en grande partie par l’énergie géothermique et hydroélectrique, ce qui en fait l’une des villes les plus écologiques au monde. Reykjavik illustre ainsi un équilibre entre tradition et modernité, où son riche patrimoine historique coexiste avec une vision avant-gardiste de la durabilité urbaine


Carte de la ville en 1836 © Reykjavik

Carte de la ville en 1920 © Reykjavik
Carte de la ville en 1990 © Reykjavik

L’Islande, une île isolée de l’Atlantique Nord, s’étend sur environ 103 000 km2, ce qui la rend relativement petite par rapport aux autres pays nordiques. Elle ne compte que 380 000 habitants, ce qui en fait l’un des pays les plus faiblement peuplés du monde. La plupart de la population réside dans la région de Reykjavik, capitale située au sud-ouest du pays, ce qui laisse une grande majorité de l’île presque inhabitée.
La géographie de l’Islande se caractérise par ses paysages volcaniques spectaculaires, notamment des glaciers, des montagnes, des fjords et des champs de lave. L’activité géothermique est un trait caractéristique de l’île, façonnant son territoire et fournissant une source durable de chauffage et d’électricité à ses habitants.
Située entre l’Europe et l’Amérique du Nord, l’Islande n’a pas de frontières terrestres mais dépend de ses liaisons maritimes avec les autres pays nordiques. La pêche et l’utilisation des ressources marines sont essentielles à son économie et ont considérablement influencé les modes de peuplement le long de ses côtes.